Rédigé par : Loris Vitry (coach en respiration et énergéticien)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe D.O)

Avertissement : Consultez obligatoirement votre médecin pour votre santé.


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La fréquence respiratoire correspond au nombre de respirations par minute et constitue un indicateur global de notre santé.

En moyenne, un adulte en bonne santé respire entre 12 et 20 fois par minute au repos.

Depuis la pandémie de COVID-19, un nombre croissant de français a compris l’importance de surveiller ce paramètre vital. En effet, ses variations peuvent nous aider à anticiper d’éventuels problèmes respiratoires et de santé, et nous guider pour mieux gérer notre bien-être au quotidien.

Qu’est-ce que la fréquence respiratoire ?

La fréquence respiratoire est le nombre de cycles d’inspiration et d’expiration que vous effectuez en 1 minute.

Chaque cycle respiratoire correspond à une inspiration, pendant laquelle l’air entre dans les poumons, et à une expiration, pendant laquelle l’air est expulsé des poumons.

Le cycle respiratoire assure l’apport en oxygène et permet aux cellules de notre corps de fonctionner correctement. Il assure également l’élimination du dioxyde de carbone produits par les cellules.

L’oxygène qui arrive dans les poumons est transporté dans le sang vers les cellules, qui à leur tour produisent de l’énergie. Le dioxyde de carbone est transporté des cellules vers les poumons pour être expulsé à l’expiration.

La fréquence respiratoire normale assure l’équilibre parfait entre ces deux processus vitaux : apport d’oxygène et expulsion de CO2.

Quelle est la fréquence respiratoire normale ?

La norme de fréquence respiratoire varie selon l’âge et la condition physique. Pour un adulte en bonne santé, elle se situe entre 12 et 20 respirations par minute.

Variation en fonction de l’âge

Chez les nouveau-nés, la fréquence respiratoire est plus élevée et peut se situer autour de 40 à 50 respirations par minute. Leur métabolisme rapide a en effet besoin de plus d’oxygène. Quelques années plus tard, la fréquence respiratoire des enfants se stabilise entre 20 et 30 respirations par minute.

Variation en fonction de la condition physique 

Les personnes en surpoids ou atteintes de maladies respiratoires présentent souvent une fréquence respiratoire plus élevée que la normale.

Comme en atteste cette étude de 2013 sur les particularités de la ventilation chez les personnes obèses (1), la fréquence respiratoire chez les personnes obèses peut varier entre 15 et 21 respirations par minute, tandis que les personnes non-obèses se situent vers les 12 respirations par minute.

Au contraire, les sportifs entraînés peuvent avoir une fréquence respiratoire aussi basse que 6 respirations par minute s’ ils sont très bien entraînés.

Fréquence respiratoire au repos VS pendant l’effort

Les fréquences respiratoires annoncées plus haut s’entendent au repos. Cependant lors d’un effort la fréquence respiratoire peut facilement grimper entre 35 et 45 respirations par minute, et parfois plus chez les non-sportifs.

Les sportifs voient également leur fréquence respiratoire augmenter pendant l’effort mais en moindre mesure par rapport aux non-sportifs, grâce à leur entraînement et à une meilleure capacité pulmonaire.

Comment mesurer la fréquence respiratoire ?

Il est tout d’abord possible de mesurer la fréquence de respiration de manière manuelle à l’aide d’une montre ou d’un chronomètre. Il suffit de compter les respirations pendant une minute, un cycle de respiration comportant une inspiration + une expiration. Pour gagner en précision, répétez la mesure 3 fois et faites une moyenne.

En milieu hospitalier, ce sont plutôt des moniteurs multiparamétriques qui sont utilisés pour mesurer la fréquence cardiaque, la saturation en oxygène, et la pression artérielle. Ils offrent plus de précision.

En tout cas, pour effectuer la mesure, il vaut mieux que la personne soit détendue et relaxée et qu’elle ne sorte pas d’un effort ou d’un événement stressant.

Pourquoi surveiller sa fréquence respiratoire ?

La fréquence respiratoire est un indicateur de santé globale et plutôt simple à mesurer. Un écart par rapport à la norme située entre 12 et 20 respirations par minute peut signaler un problème de santé.

Par exemple, une tachypnée (fréquence respiratoire de plus de 20 respirations par minute) peut indiquer une infection, une crise d’anxiété, ou une insuffisance cardiaque. À l’inverse une bradypnée (inférieure à 12) peut indiquer, entre autres, une intoxication médicamenteuse.

Surveiller ce paramètre de manière régulière est donc un moyen de détecter des maladies avant qu’elles ne deviennent cliniquement évidentes.

Quelles sont les causes de variations de la fréquence respiratoire ?

La tachypnée

La tachypnée signifie une fréquence de respiration de plus de 20 par minute. Elle peut arriver en cas d’effort intense, de stress important, ou de maladies telles que l’asthme, une infection pulmonaire ou une insuffisance cardiaque.

D’autres causes plus graves peuvent être la pneumonie ou toute maladie qui obstrue les poumons et rendent la respiration difficile.

La bradypnée

La bradypnée au contraire arrive lorsque la fréquence respiratoire descend sous les 12 respirations par minute. Parmi ses causes, on retrouve l’influence de médicaments tels que des narcotiques ou des sédatifs. Les intoxications en tous genres, alcool ou drogues, peuvent également réduire la fréquence respiratoire.

Parmi les causes les plus graves de la bradypnée, on peut noter l’hypothyroïdie, les traumatismes cérébraux, ou encore une hypercalcémie.

On voit alors que la surveillance des variations de fréquence respiratoire peut détecter de graves problèmes, permet de réagir rapidement et de prendre les mesures adéquates.

Comment mieux maîtriser sa fréquence respiratoire ?

Mieux maîtriser sa fréquence respiratoire peut avoir de nombreux effets positifs sur la santé. L’une des méthodes possibles est la respiration diaphragmatique, aussi connue sous le nom de respiratoire abdominale.

Cette technique consiste à utiliser pleinement son diaphragme pour respirer, en permettant une plus grande expansion des poumons et donc une amenée de plus d’oxygène.

Pour pratiquer la respiration diaphragmatique, asseyez-vous dans une position confortable, détendez vos épaules, placez une main sur la poitrine et une autre sur l’abdomen.

Inspirez profondément par le nez, en gonflant le ventre, tout en essayant de maintenir la poitrine immobile.

Puis, expirez lentement par la bouche en contractant les abdominaux.
La répétition quotidienne de cet exercice permet de réduire le stress et d’améliorer la capacité pulmonaire et d’abaisser la fréquence cardiaque.

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