Rédigé par : Loris Vitry (coach en respiration et énergéticien)
Supervisé par : Cathy Maillot (ostéopathe D.O)
Avertissement : Consultez obligatoirement votre médecin pour votre santé.
Sommaire
La respiration est un mécanisme vital autant pour notre santé physique que mentale. C’est pourquoi la compréhension de la manière dont notre corps utilise l’oxygène participe à l’amélioration de nos performances et de notre bien-être global. L’effet Bohr est justement un procédé d’utilisation de l’oxygène par notre corps.
Qu’est-ce que l’effet Bohr exactement ? Découvert en 1904 par Christian Bohr, cet effet explique comment notre corps utilise l’oxygène de manière plus efficace pendant l’effort. Lors d’une activité sportive ou intense, notre corps produit plus de CO2, ce qui acidifie notre sang. Grâce à l’effet Bohr, l’hémoglobine relâche plus facilement l’oxygène dans les parties du corps qui en ont besoin.
Poursuivez la lecture de cet article pour appréhender ce phénomène découvert il y a plus d’un siècle et qui continue d’influencer notre bien-être au quotidien.
Comprendre l’effet Bohr
L’hémoglobine est la protéine qui transporte l’oxygène dans le sang. Et l’effet Bohr décrit la manière dont l’hémoglobine ajuste son affinité pour l’oxygène en fonction des niveaux de CO2 et du pH du sang.
Plus le niveau de dioxyde de carbone (CO2) est élevé, et plus le pH est bas (sang acide), plus l’hémoglobine a de facilité à libérer l’oxygène. Cela permet à notre corps de s’adapter à un effort intense en délivrant plus facilement de l’oxygène à nos muscles en pleine action.
Le mécanisme de l’effet Bohr est une suite d’interactions chimiques :
- Les muscles en action produisent du CO2
- Le CO2 se dissout dans le sang, ce qui forme de l’acide carbonique
- le PH du sang diminue (sang plus acide)
- Cette acidification modifie la structure de l’hémoglobine
- L’affinité de l’hémoglobine pour l’oxygène diminue
- L’oxygène est libéré plus facilement vers les muscles qui en ont besoin
Quel est le lien entre l’effet Bohr et la respiration ?
Le rôle du diaphragme
Le diaphragme est un muscle fondamental pour la respiration. Il sépare le thorax de l’abdomen. Lors de l’inhalation, il se contracte et il descend, ce qui augmente le volume thoracique et laisse les poumons se remplir d’air. Selon cette étude de 2021 publiée dans la revue des maladies respiratoires, le diaphragme assure à lui seul 60 à 70% de la ventilation de base.
Une respiration efficace, dite respiration diaphragmatique, améliore l’apport en oxygène et facilite l’élimination du CO2. Le diaphragme aide donc à réguler les niveaux de CO2 ainsi que le pH dans le sang, ce qui influence directement l’effet Bohr.
L’impact de la respiration sur l’effet Bohr
La respiration diaphragmatique permet la modulation de l’effet Bohr et donc la bonne distribution de l’oxygène lorsque c’est nécessaire. En effet, une respiration profonde et bien contrôlée augmente l’apport en oxygène et permet de mieux éliminer le CO2, ce qui influence le pH du sang.
Au contraire, une respiration superficielle, mal contrôlée, peut favoriser l’accumulation de CO2, acidifier le sang, diminuer la libération d’oxygène, et ainsi impacter négativement nos performances ou notre bien-être.
Entraîner le diaphragme via des techniques de respiration comme la respiration diaphragmatique peut optimiser l’effet Bohr et donc les performances. Un exemple d’exercice pourrait suivre les étapes suivantes :
- Inspiration : Asseyez-vous confortablement, une main sur la poitrine et une autre sur le ventre. Inspirez lentement par le nez, en gonflant le ventre.
- Expiration : Expirez lentement par la bouche, en contractant les abdominaux pour expulser l’air.
- Répétez pendant 5 à 10 minutes en vous concentrant sur la montée et la descente de l’abdomen.
Pour aller plus loin, vous pouvez participer à l’atelier vidéo gratuit “Débloquer son diaphragme” animé par Loris Vitry, expert en respiration. Il vous suffit pour cela de vous inscrire via le formulaire se situant au dessus de l’article.
Quelles sont les applications pratiques et les bénéfices de la maîtrise de la respiration ?
Apprendre à maîtriser sa respiration pour influencer l’effet Bohr, et notamment à maîtriser ou débloquer son diaphragme possède de nombreuses applications, de la performance sportive au renforcement de l’immunité en passant par le bien-être mental.
La performance sportive
Pratiquer la respiration diaphragmatique et ainsi influencer l’effet Bohr, peut améliorer vos performances sportives. L’optimisation d’apport en oxygène et la réduction du CO2 impliquent une meilleure endurance, une récupération de meilleure qualité, ou même une perception de l’effort réduite.
Selon cette étude sur la prévalence des modèles respiratoires dysfonctionnels et diaphragmatiques chez les athlètes, la promotion de la respiration diaphragmatique chez athlètes pourrait considérablement améliorer la santé et les performances de ces derniers, et même réduire les risques de douleurs musculaires et articulaires.
Le bien-être mental et la relaxation
La maîtrise de la respiration diaphragmatique est bénéfique pour le bien-être mental ainsi que pour la relaxation. Voici comment
- Pour la réduction du stress : la respiration diaphragmatique active le système nerveux parasympathique, qui est responsable de la relaxation. Cette technique peut aider à diminuer le niveau de cortisol, qui est l’hormone du stress, et ainsi réduire l’anxiété.
- Pour l’amélioration de la concentration : la respiration diaphragmatique fournit un apport constant et idéal en oxygène au cerveau, ce qui a pour effet d’augmenter la clarté mentale et la concentration. À vous le focus et la productivité qui en découle !
- Pour la qualité du sommeil : la pratique de la respiration diaphragmatique peut faciliter l’endormissement et améliorer la qualité de sommeil.
- Pour la gestion des émotions : enfin, cette technique, en ralentissant le rythme respiratoire, favorise un état de sérénité et aide à la gestion des émotions négatives.
La santé en général
La respiration diaphragmatique régulière renforce également le système immunitaire, ce qui est utile dans la gestion des maladies chroniques comme l’asthme et l’hypertension. Elle aide à la régulation du CO2 et du pH sanguin, ce qui améliore la fonction cardiovasculaire.
Pour conclure, dans cet article nous avons vu que l’effet Bohr représentait une extraordinaire capacité d’adaptation de notre corps face aux sollicitations auxquelles nous l’exposons. Mais le plus beau, avec cet effet Bohr, reste le pouvoir d’influence que nous pouvons exercer sur lui. En effet, des exercices de respiration réguliers et bien pensés sont en mesure de stimuler l’effet Bohr et ainsi d’améliorer aussi bien nos performances que notre bien-être à de multiples niveaux.
Pour explorer cette possibilité de manière plus concrète, nous vous invitons à nouveau à vous inscrire à l’atelier de Loris Vitry, coach en respiration et expert en respiration diaphragmatique, en cliquant sur le lien ci-dessous.
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